Page:Goncourt - Préfaces et Manifestes littéraires, 1888.djvu/164

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Aussitôt, de chez Lireux, nous nous précipitons chez Brindeau qui doit donner la réplique à Mme Allan. Brindeau n’est pas rentré, mais il a promis d’être à la maison à cinq heures, et sa mère nous retient. Un intérieur tout rempli de gentilles et bavardes fillettes. Nous restons jusqu’à six heures… et pas de Brindeau.

Enfin, nous nous décidons à aller le relancer au Théâtre-Français à sept heures et demie. « Dites toujours, — s’écrie-t-il en s’habillant, tout courant dans sa loge, et nu sous un peignoir blanc ; — non, pas possible d’entendre la lecture de votre pièce. » Et il galope à la recherche d’un peigne, d’une brosse à dents. « Ce soir, par exemple, après la représentation ? — Impossible, je vais souper en sortant d’ici avec des amis… Ah ! tenez, j’ai dans ma pièce un quart d’heure de sortie… Je vous lirai pendant ce temps-là… Attendez-moi dans la salle. » La pièce dans l