Page:Goncourt - Préfaces et Manifestes littéraires, 1888.djvu/26

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comme un intéressant embryon de nos romans de plus tard, comme un premier livre, contenant très curieusement en germe, les qualités et les défauts de notre talent, lors de sa complète formation, — en un mot, comme une curiosité littéraire, qui peut être l’amusement et l’instruction de quelques-uns.

C’est mal fait, ce n’est pas fait, si vous le voulez, ce livre ! mais les fières révoltes, les endiablés soulèvements, les forts blasphèmes à l’endroit des religions de toutes sortes, la crâne affiche d’indépendance littéraire et artistique, le hautain révolutionnarisme prêché en ces pages ! Puis quelle recherche de l’érudition, quelle curiosité de la science, — et dans quelle littérature légère de débutant, trouverez-vous ce ferraillement des hautes conversations, cette prestidigitation des paradoxes, cette verve qui, plus tard, tout à fait maîtresse d’elle-même, enlèvera les morceaux