Page:Goncourt - Préfaces et Manifestes littéraires, 1888.djvu/295

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épingles de bambou pour servir de chandeliers », celui-ci éteignant avec de l’eau les lampes et les braseros, celui-là ayant aux lèvres le sifflet « dont les trois coups prolongés » doivent annoncer la découverte de Kotsuké ; et presque tous dans des poses de violence et d’élancement, brandissant à deux mains des sabres et des lances, et tous enveloppés d’un morceau d’étoffe de soie bleue, avec leurs lettres distinctives sur leurs uniformes, leurs armes, leurs objets d’équipement, et tous ayant sur eux un yatate, écritoire de poche, et dans leur manche un papier expliquant la raison de l’attaque[1].

  1. C’était la copie des instructions rédigées par Kuranosuké, dont l’original existerait encore au temple de la Colline-du-Printemps, et qui, au milieu de recommandations relatives aux préparatifs du combat, à l’échange des mots de passe, etc., etc., contient ce curieux paragraphe : « Avant de partir, prenez médecine. Faites-le, que vous soyez bien portant ou non. L’émotion subite rend souvent malade un homme robuste. »