Page:Goncourt - Quelques créatures de ce temps, 1878.djvu/192

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us faire croire qu'une nourrice napolitaine vous a bercé.

ADOLPHE.

Et remarquez que la comédie cheminait doucement vers les convenances du dénoûment. Les acteurs disaient proprement la chose. Galamment, le public écoutait; bénévolement, les critiques jugeottaient. Grandement s'allongeaient les figures des ennemis de l'auteur. Les hémistiches marchaient d'un petit pas sûr et tranquille, comme des mulets de montagne, dans un silence de bonne composition... Mon Peters jette le regard sur la scène; zac! un coup de baguette d'une mauvaise fée! La pièce se décolore. La peinture devient grisaille. On salue ce vers-ci et celui-là, et cette idée, et cette scène, comme de vieilles connaissances. Un monsieur se mouche. La grande actrice se prend les pieds dans sa robe. Le souffleur souffle trop haut. Les critiques du balcon se mettent à lorgner dans la salle. Madame de R..... entre. Les femmes se renversent au fond de leurs loges. Le silence de tout à l'heure se met à bavarder. La toile baisse sur une déroute.--Peters sort au quatrième acte. L'attention est reprise au pas d