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Page:Goncourt - Quelques créatures de ce temps, 1878.djvu/196

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onflexe?

ROBERT.

Peters? Mais, messieurs, quand on ne le connaît pas, jamais...

ADOLPHE.

Les voilà bien! ils n'ont jamais étudié l'espèce; mon Peters n'a rien de truculent. Il ne sent pas le mélodrame, foi de gentilhomme! Mon jettator! Il a la tournure d'un honnête homme de bourgeois, les allures placides et quasi timides, la physionomie douceâtre, la parole mielleuse, le geste onctueux: pas de grand manteau! Albert, une redingote qui tourne à la coupe paternelle de la douillette. Des cheveux jaunes, mon ami, oui, jaunes, des cheveux jaunes. Et puis l'œil rond et saillant, l'œil bleu, l'œil à fleur de tête, et comme lentement roulant sur un pivot. Il est avec tout cela, le monstre, très-doux, obséquieux, avenant, allant au-devant de vous, toujours vous reconnaissant, vous abordant, vous saluant. Il a une petite voix, et au bout de toutes ses phrases, il fait un petit: hi! hi!--qui est comme un tic d'ironie. Il vous rencontre; il dit en vous donnant une petite tape sur le ventre: Vous n'avez jamais été malade, vous? Vous rentrez