Page:Gondal - Mahomet et son oeuvre.djvu/42

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« Elle ne réussira pas, la nation qui mettra une femme à la tête de ses affaires » dit le Coran. « Garde-toi de prendre conseil des femmes » s’écrie le khalife Ali.

« Il n’y a ni princes, ni mendiants dans l’Islamisme, disait le premier khalife, il n’y a que des musulmans ». L’esclave serait-il donc chez les mahométans, l’égal de son maître, et l’Islamisme aurait-il proclamé et rendu obligatoire le dogme chrétien de l’égalité, de la liberté, de la fraternité ? Remarquons d’abord que le khalife ne parle que « des musulmans. » L’infidèle ne saurait, en effet, en aucun cas, prétendre à l’égalité avec le fidèle et, pratiquement, lorsque la passion ou l’intérêt le lui conseillent, le vrai musulman, ne se fait aucun scrupule d’asservir les « ennemis » ou les « étrangers ».

L’esclavagisme est, pour ainsi dire, le produit naturel de l’orgueil et du sensualisme des vrais disciples du Prophète. L’histoire, en effet, nous montre ces derniers toujours prêts à toutes les chasses, à toutes les guerres, à tous les marchés, pour peupler leurs palais de femmes blanches et d’esclaves nègres. Aujourd’hui encore « tous les souverains musulmans indépendants de l’Afrique pratiquent l’esclavagisme ; tous les chefs esclavagistes sont musulmans ; tous les musulmans sont prêts, lorsqu’ils le peuvent sans péril, à acheter et à vendre des esclaves ; la Turquie elle-même ne l’empêche que pour la forme et très imparfaitement dans ses provinces d’Afrique et d’Asie ; les interprètes du Coran ne condamnent pas l’esclavagisme ; les juges musulmans, qui jugent d’après le Coran, ne se prononcent jamais contre lui. » Ceci dit, nous reconnaissons que l’Islamisme recommande envers les esclaves la douceur et l’humanité.