Page:Gondal - Mahomet et son oeuvre.djvu/53

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Les préceptes positifs sont au nombre de cinq. Tout musulman est, en effet, strictement tenu : de réciter le kalimah ou symbole ; de faire ses salâts ou prières ; d’observer l’as-saoun ou jeûne, de payer le zadakat, ou aumône, et d’accomplir le hajj ou pèlerinage.

Le symbole musulman tient dans ces courtes paroles : « La ilâha illa-’llah, wa Mouhammadou Rasoulou-’llâh. » Il n’y a de Dieu que le Dieu, et Mahomet est le Prophète du Dieu. Cette formule sacrée, le converti la prononce en entrant dans l’Islamisme et tout fidèle doit la redire tout haut au moins une fois en sa vie, faire de plus tous ses efforts pour en pénétrer le sens, la prononcer correctement, y adhérer de cœur, la professer sans hésitation, et la défendre jusqu’à la mort.

Le Coran fait à tous les croyants, de la prière fréquente, un devoir impérieux, et recommande en maint endroit la prière en famille. On doit la faire vêtu décemment, le visage tourné vers la Kaaba. La prière se compose d’un ou de plusieurs rikats. Ces rikats consistent en diverses attitudes, inclinations et prosternations, accompagnés de formules de prières, toujours en arabe.

La loi musulmane oblige les fidèles à adresser cinq fois le jour leurs prières à Dieu. Ces prières sont annoncées du haut des minarets des mosquées, par des crieurs nommés muezzins. La première est celle du matin : Adam, disent les musulmans, s’en acquitta le premier. La seconde est celle de midi : Abraham, disent encore les musulmans, la récita le premier. La troisième celle de l’après-midi : le prophète Jonas en est, dit-on, l’auteur. La quatrième, celle du coucher du soleil : c’est Jésus-Christ qui la fit le premier. Enfin la cinquième est