chez la commère, et pour ma place j’irai une autre fois aux renseignements…
Il fut sur le point de sortir. Oblomoff le retint.
— Attends, attends, où vas-tu ? J’ai encore une affaire plus grave. Regarde quelle lettre j’ai reçue du staroste et dis-moi ce que je dois faire.
— Vois comme tu es un drôle de corps ! répliqua, Taranntieff ; tu ne sais rien faire toi-même. Toujours moi, et toujours moi ! Hélas ! à quoi es-tu bon ? tu n’es pas un homme, tu n’es qu’une botte de paille !
— Où donc est la lettre ? Zakhare, Zakhare ! Il l’a encore une fois fourrée quelque part ! dit Oblomoff.
— Voici la lettre du staroste, dit Alexéeff en prenant la lettre chiffonnée.
— Oui, la voici, répéta Oblomoff et il se mit à la lire à haute voix.
— Qu’en dis-tu ? que puis-je faire ? demanda Élie en finissant. Des sécheresses, des arriérés…
— Perdu ! tu es un homme tout à fait perdu ! dit Taranntieff.
— Pourquoi perdu ?
— Comment ! tu n’es pas perdu ?
— Si je suis perdu, alors dis-moi ce qu’il faut faire !
— Et que me donneras-tu pour cela ?