driouchka. Ce n’est rien s’il ne fait que dire des sottises. Qu’y a-t-il d’extraordinaire à ce qu’il vous traite de « chauve diable ! »
— Peut-être bien que toi, tu aurais été empoigné par son barine, lui répondit le cocher, en désignant Zakhare. Vois donc quelle forêt t’as sur la tête ! Mais à quoi empoignerait-il M. Zakhare ? sa tête est comme une citrouille… Peut-être qu’il pourrait l’attraper aux deux barbes qui sont là sur ses joues. Ah ben ! là, il y a de quoi l’attr…
Tous partirent d’un éclat de rire, et Zakhare fut comme frappé d’apoplexie à cette sortie du cocher, avec qui seul jusque-là il avait causé amicalement.
— Ah ! attends, je le dirai au barine, se mit-il à hurler avec fureur, il trouvera bien aussi où t’empoigner : il te fera la barbe. Vois donc : elle est tout en pendeloques !
— Il serait bien malin, ton barine, s’il s’avisait d’arranger la barbe aux cochers d’autrui ! Ouiche, tâchez donc d’en avoir à vous, des cochers, et faites-leur la barbe. Sans cela, zut !…
— N’est-ce pas toi qu’on devrait prendre pour cocher, espèce de voleur ? hurla Zakhare, tu ne vaux pas la peine qu’on t’attelle toi-même pour mon barine !
— Ah ! ma foi, voilà un beau barine ! répliqua le cocher d’une voix railleuse, où l’as-tu péché, celui-là ?
Et lui-même, et le portier, et le barbier, et le la-