les oliviers tachetés, aux feuilles massives, sous l’ombre épaisse des orangers et des rameaux embrouillés des grenadiers, au grand soleil, dans le parfum des fleurs, sur la terre chaude — qu’il regardait déjà, les narines gonflées, l’œil bleu de la mer avec l’expression de l’homme sous les pieds duquel le sol vacille ; il le regardait en aspirant l’air salé et il devenait distrait, paresseux, désobéissant, comme il arrive toujours à ceux que la mer a enchantés et qu’elle appelle.
Les jours de fête, de grand matin, alors que le soleil avait à peine dépassé le sommet des montagnes, derrière Sorrente, quand le ciel était rosé et comme tissé de fleurs d’abricotiers, Tuba, tout hérissé, pareil à un chien de berger, dévalait la montagne, sa ligne sur l’épaule ; il sautait de pierre en pierre, tel un peloton de muscles élastiques, il courait à la mer et lui souriait de tout son large visage, semé de taches de rousseur ; et, dans l’air frais du matin, dominant la douce émanation des fleurs qui s’éveillaient, une odeur aiguë venait à lui,