Page:Gorki - La Mère, 1945.djvu/187

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ils la suivaient lentement, échangeant à voix basse des paroles brèves.

Près de la porte de la maison, la mère se tourna vers eux, et, s’appuyant au tronçon de hampe, elle s’écria d’une voix pleine de reconnaissance :

— Merci à vous tous !

Et, de nouveau, se souvenant de sa pensée, de cette pensée nouveau-née dans son cœur, elle ajouta :

— Notre Seigneur Jésus-Christ ne serait pas venu dans le monde si les gens ne périssaient pas pour sa gloire.

La foule la regarda silencieusement. Elle fit un geste de la main et rentra chez elle avec Sizov. Les gens restés à la porte échangèrent encore quelques réflexions, puis ils s’en allèrent sans se hâter.