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VII


L’inspiratrice musique. — Le concert Besselièvre : hydropathen-valsh de Gungl’. — Un surnom tenace. — Explication canadienne. — La Rive gauche. — 5 octobre 1878. — 11 octobre 1878. — Les hydropathes. — Les séances. — La colère des buveurs. — La police : quarts-d’œil et quarts-d’oreille. — M. Andrieux, préfet de police. — Des femmes artistes.


Pour les êtres d’imagination, la musique sans paroles : symphonie ou valse, sonate ou fanfare de cors, est la grande et artificieuse fabricante de rêves. Au hasard des accords, on est beau, riche, glorieux, aimé. On entend au fond de soi rouler, ainsi que des chars armés de rimes, les poèmes sonores ; ou bien on souffre, on gémit, on s’attendrit, on pleure, on se sent l’âme perdue sous des ombrages trop épais ou sous des étoiles trop hautes ; et dans le fond du crâne,