Page:Goudeau — Dix ans de bohème, 1888.djvu/293

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Paix ! paix ! paix ! paix !
Voilà les gardiens de la paix,
Troulalaïtou, latroulalaïtou, latrou…
Circulez !


Quand les sergots s’en vont par deux,
C’est qu’ils ont à causer entre eux ;
L’un dit : « Moi j’suis pour Victor. »
L’autre dit : « Moi je suis pour Chambord,
« C’est regrettable qu’il soit mort. »
Troulalala (refrain)

Quand les sergots s’en vont par trois,
I’sont habillés en bourgeois,
Et ça les déguis’si tell’ment,
Que sous ce nouveau vêtement,
On les r’connaît immédiat’ment.

Et cela continue : Quand les sergots s’en vont par quatre, c’est pour mieux voir les poivrots se battre, etc. ; Quand les sergots s’en vont par cinq, c’est pour prendre des petits verres sur le zinc ! etc.

Quand les sergots s’en vont par six
L’bourgeois s’dit : « C’est des anarchiss !
« Qu’est-c’qui va s’passer, Dieu du ciel !
« Vlà c’te vieill’ foll’ de Louis’ Michel
« Qui va r’monter sur son échell’ ! »

Quand les sergots s’en vont en tas
C’est qu’ça leur plaît, ça n’vous r’garde pas,
Dans la rue n’mettez pas les pieds