Page:Gouges - L Homme genereux.pdf/17

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ſcélérat de cette eſpece ; & dans le plus bas étage, l’homme peut ſe diſtinguer par ſes ſentimens.

Le Comte.

Je ſuis de ton avis, Germeuil. Un ſerviteur qui penſe comme toi, & raiſonne avec autant de juſteſſe, eſt toujours sûr d’être eſtimé de ſon maître : mais dis-moi, que penſes-tu de mon Secrétaire ?

Germeuil.

Ma foi, Monſieur, à vous parler franchement, malgré la bonne idée que j’ai de ce jeune homme, je crains qu’il ne s’entende avec ce dangereux la Fontaine.

Le Comte.

Je veux les examiner de plus près, & je te charge même d’épier leur conduite. Ne perds pas de tems, vas porter cette lettre, & à ton retour, je t’expliquerai mes intentions.

Germeuil.

Je pars.

Il ſort.




Scène III.


Le Comte, ſeul.

Le Marquis de Flaucourt avoit ſes raiſons pour me cacher ce voyage ; il ſent bien que je n’approuverai pas la conduite qu’il tient avec ſa ſœur : mais voici la Fon-