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Page:Gouges - L esclavage des noirs (1792).djvu/93

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L’ESCLAVAGE DES NOIRS,

M. DE SAINT-FRÉMONT.

Mes amis, je viens de vous accorder votre grace. Que ne puis-je de même donner la liberté à tous vos ſemblables, ou du moins adoucir leur ſort ! Eſclaves, écoutez-moi ; ſi jamais on change votre deſtinée, ne perdez point de vue l’amour du bien public, qui juſqu’à préſent vous fut étranger. Sachez que l’homme, dans ſa liberté, a beſoin encore d’être ſoumis à des loix ſages & humaines, & ſans vous porter à des excès répréhenſibles, eſpérez tout d’un Gouvernement éclairé & bienfaiſant. Allons, mes amis, mes enfans, qu’une fête générale ſoit l’heureux préſage de cette douce liberté.



F I N.