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Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/182

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ancien ami. Ce qui lui faisoit éprouver une double satisfaction, c’est qu’il espéroit de s’instruire par lui du gouvernement et de la politique de l’empire chinois.

Quand ils furent chez Amazan, il commença son histoire par ces mots, s’adressant au roi de Siam.

Lorsque vous m’ôtâtes le soin de l’éducation de votre fils, vous savez, sire, que je n’eus pas le courage de rester à Siam, malgré les avantages que vous m’y offriez. Je n’étois point son père, mais j’osois l’aimer comme mon fils ; cette privation m’étoit insupportable, et je parcourus tout l’univers. Je vins enfin en Chine, où l’on cherchoit un homme assez instruit pour achever l’éducation