Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/21

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à Amadan, que sa coupable fille avoit entraîné Zelmire au bord du rocher, et qu’elle l’avoit poussée avec tant de violence pour l’en précipiter, qu’elle-même avoit été punie de son forfait, en tombant dans la mer. Pour donner plus de vraisemblance à son imposture, elle feignit, aux yeux de ses sujets, de pleurer cette princesse infortunée, en leur assurant qu’elle avoit toujours partagé son amitié entre elle et sa fille Zelmire, quoiqu’elle sût fort bien que Géroïde avoit intérieurement une haine invincible pour elle et sa fille.

Amadan reçut, par un courier, la nouvelle de ce cruel événement. Il fut quelque temps sans