Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, I.djvu/26

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de celui du roi. Elle avoit résolu, de concert avec ses confidens, de le faire assassiner quand il iroit à la chasse, et d’imputer ce crime à des brigands inconnus. Toutes les mesures étoient prises. Mais le prince, occupé entièrement des préparatifs de son voyage et du plaisir qu’il s’y proposoit, ne songeoit plus à aller à la chasse. Tout ce qui l’affligeoit, c’étoit de quitter le roi qu’il laissoit livré aux intrigues de la reine, dont il connoissoit la méchanceté.

Ce prince, n’ayant que vingt ans, avoit déjà le jugement sain et éclairé. Il entrevoyoit des tracasseries de la part de sa belle-mère, qu’il ne pourroit éviter que par la fuite. Il supplia le roi de