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Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/11

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font réciproquement de leurs enfans des parricides perpétuels. Ils s’égorgent, s’assassinent mutuellement. Une production dramatique vient-elle à paroître, dans peu on en voit une seconde, qui porte les mêmes caractères et la même physionomie. La troisième a encore une ressemblance plus frappante, et enfin jusqu’à la dixième génération, on voit cette intéressante égalité qui régnoit parmi les premiers hommes, et que l’on regrette en vain ; mais les littérateurs de Siam, quoique tous égaux, veulent être supérieurs les uns aux autres. Ils se disputent la conception de leur progéniture ; ils dégradent celui d’entre eux qui n’a pas aussi bien réussi, quoique s’étant