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Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/126

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depuis quinze ans. La superstition disparut, l’ignorance fit bientôt place aux lumières les plus profondes, et ces mêmes charlatans devinrent des hommes fort essentiels pour ce pays.

Le roi de Siam fut très-satisfait d’avoir produit en si peu de temps un si grand changement, il n’oublia point quel étoit le motif qui l’avoit causé. Il se renferma quelques heures avec ces savans, afin de consulter avec eux sur ce qui concernoit son fils. On le rassura en lui disant qu’il n’y avoit rien à craindre pour le prince, que la nature s’étoit développée chez lui à douze ans, comme elle ne le faisoit pas à vingt ans chez beaucoup de jeunes gens.