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Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/142

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roit avec un homme pauvre, mais honnête. La jeune personne, qui n’avoit pas tout-à-fait les sentimens corrompus, se jetta aux pieds du roi, lui avoua que c’étoit par mauvais traitemens et par contrainte qu’elle avoit été conduite à faire un état aussi méprisable ; que c’étoit une de ses propres tantes qui l’y avoit réduite, en l’empêchant d’épouser un jeune homme honnête qu’elle aimoit et dont elle étoit aimée ; qu’elle ne doutoit pas même qu’il ne s’établît encore avec elle. Le roi demanda son nom : il le fit venir, et il lui demanda s’il auroit de la répugnance à épouser son amante. Aucune, répondit-il, grand roi ; elle est plus à plaindre que cou-