Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/9

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

noient pour suivre les modes, et celles d’une fortune médiocre sacrifioient les besoins de la vie au plaisir d’avoir un chapeau ou un bonnet à la mode. On ne distinguoit plus la femme de l’artisan d’avec la femme de condition, tout étoit confondu… Le mérite seul, dit Idamée, les distinguera désormais. Les poètes, les savans, les littérateurs formoient à Siam une république immense ; mais, dans ce moment, elle touchoit presque à son dernier période. On avoit perdu, dans un espace de dix ans, tous les hommes de lettres les plus recommandables, sans espoir de les remplacer. Le génie étoit éteint. Il n’y avoit plus qu’un genre d’esprit que les littérateurs