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Page:Gouges - Le Prince Philosophe, 1792, II.djvu/92

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grande envie d’être époux, mais vous n’êtes point encore assez homme pour pouvoir en remplir toutes les fonctions. Je vais cependant m’assurer de la main de la princesse, et dans deux ans vous habiterez avec elle. Mariez-moi toujours ; et ensuite, grand roi, nous parlerons du reste. Almoladin adoroit son fils, quoique son caractère fût tout opposé au sien. À travers son enjouement, sa gaité et son impétuosité, il découvroit le feu de son génie, et tout annonçoit qu’il feroit un jour un grand roi. Almoladin se rendit chez le sultan, lui fit part de la conversation qu’il venoit d’avoir avec le prince. Ils en rirent beaucoup tous deux, et ils conclurent