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DRAME.

en ſi bon chemin pour qu’alle prononce ſes vœux. J’allons d’abord avartir M. le Curé, c’eſt l’pus près du Couvent, à l’y ſeul il en vaudra ben deux, & j’irons après charcher M. le Chevalier & le Juge. (il ſort.)


Scène VII.

LES PRÉCÉDENS, excepté ANTOINE.
L’Abbesse, à M. de Leuville.

Vous paroiſſez interdit, Monſieur.

Le Grand-Vicaire.

Je ne reconnois plus M. de Leuville. Si votre courage nous abandonne, plus d’eſpérance de préſerver l’honneur des Autels.

L’Abbesse.

Oui, Monſieur, plus le pas eſt périlleux plus il faut ſavoir s’évertuer pour le franchir. Les perſonnes du Couvent, Religieuſes, Novices, Penſionnaires, aucune n’ignore que votre fils eſt l’amant de Julie ; que ſous un ſaint vêtement il a profané cette retraite ; Julie prononçant ſes vœux calme les eſprits, raffermit le culte, & perſonne ne doutera que ce ne ſoit le Ciel qui ait produit ce grand chan-