Page:Gouges - Remarques patriotiques, 1788.djvu/24

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desseins, n’emploient plus leur crédit pour nuire à personne.

Les calamités de la France ont affecté mon ame, l’ont pénétrée du noble projet de présenter des lumières qui ne sauroient nuire, & qui peuvent produire le bien de l’Etat. Elles peuvent faire reconnoître d’où part le mal, les inconvéniens qui ont arrêté trop long-tems la France à se tirer du mauvais pas où elle est ; j’ose insister sur le premier moyen que j’ai donné de la Caisse patriotique, conforme aux vœux de l’Auteur de l’Etat libéré avec qui je me suis rencontrée sur cet objet, & dont je m’applaudis, puisque cette rencontre prouve que les véritables François pensent tous de même ; j’ose assurer que ce moyen est le seul bon, le seul praticable & le seul qui ne déplaira à personne ; j’ose attester que l’esprit François renaîtra à l’ouverture de cette Caisse. Le Roi, l’Etat, les Parlemens & le Peuple, doivent, dans cette circonstance, se réunir ensemble pour soutenir la gloire & son nom. Ah ! quel