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rapporté au taux de toutes les dépenses ? C’est ce qu’il faut réduire ; & ce n’est point à moi & à mon ignorance à montrer le tableau de cette comparaison. Je ne donne ici qu’une ébauche de mes idées ; c’est à la Nation assemblée de savoir si elles méritent d’être approfondies, & si l’on peut faire de cette esquisse un portrait frapant du bien qui peut en résulter. J’ai fait un songe, & à quelques expressions près, je vais le raconter à la Nation. Ce songe, tel bisarre qu’il soit, va lui montrer un cœur véritablement citoyen, & un esprit toujours occupé du bien général. Mon imagination pleine de tous ces projets en faveur de la France, m’a poursuivie jusque dans mon sommeil. Que les François ne me jugent point sur un songe ; qu’ils ne pensent pas que je veuille les endormir par ce genre de composition ; mais les fictions que j’ai eues sont tellement frappantes & patriotiques, que je ne peux me dispenser de les rapporter à la fin de ces remarques.