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l’on réfléchisse, on s’assure aisément que ce n’est qu’une transmission par intermède et non la contagion, attendu que, dans la maladie qui nous occupe, il n’a jamais été possible de reconnaître un virus.

Quoique le chien soit la cause directe de la maladie, on peut dire aussi qu’il y a des agents de transmission dans l’espèce ovine ; c’est ce que nous venons de voir. Néanmoins ce sont des cas assez rares.

Symptômes. — Le tournis a été connu de tout temps. Depuis que son origine a été déterminée, on s’est livré à un grand nombre de travaux pour en apprécier les caractères et trouver les moyens propres à en arrêter les ravages. La promptitude et l’intensité des symptômes varient.

Si des sujets jeunes ont avalé un grand nombre de proscolex, les symptômes du tournis ne tardent pas à se manifester, car les proscolex se fraient plus facilement un passage dans les tissus encore mous de ces jeunes animaux. Au début, alors que commence le développement des cœnures, les signes du tournis sont à peine marqués. Du huitième au douzième jour, on constate d’après M. Lafosse : « de l’anorexie, du vertige, des convulsions, des grincements de dents, des paralysies partielles, puis générales, l’accélération, l’irrégularité de la respiration. Les animaux sont morts de six à vingt-quatre heures après l’invasion.

Il n’en est pas toujours ainsi ; les animaux n’avalent pas toujours une grande quantité d’anneaux. S’ils n’ont dégluti qu’un ou deux proscolex ; les symptômes sont plus lents à se manifester ; ce n’est guère que du douzième au quinzième jour que l’on remarque des troubles dans l’économie. Au début les animaux perdent de l’appétit