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Page:Gouloumes - Du tournis.djvu/19

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le cœnure ou les cœnures ingérés produisent pendant quelques jours un certain malaise par la compression exercée sur le cerveau ; mais bientôt ce malaise disparait (au bout de 4, 5, 6, jours). Les animaux récupèrent leur calme normal, le conservent pendant un ou plusieurs mois de suite, après lesquels les cœnures, ayant acquis leur développement complet, occasionnent les symptômes suivants :

Les animaux sont tristes, leur appétit est diminué ; les mouvements sont lents ; les malades peuvent à peine rester debout ; le décubitus est fréquent, le goût est diminué. Si parfois les animaux broutent, ils ne s’emparent que des sommets des plantes ; ils restent en arrière du troupeau ou se tiennent à l’écart. Parfois ils se couchent sans ruminer ; si cet acte s’accomplit, ce n’est que par intervalle et les mouvements des mâchoires sont lents. Pendant la rumination qui est très-souvent interrompue, il y a une salivation abondante et le fluide salivaire s’écoule de la bouche. Oblige-t-on les malades à courir, ils ne le font qu’avec difficulté, buttent, fléchissent, tombent sur leurs genoux, et l’on ne parvient qu’avec peine à les faire relever.

Pendant la durée de la maladie, il peut y avoir des accès et des intermittences ; ainsi un animal affecté de tournis a un accès pendant lequel il se livre à des mouvements plus ou moins désordonnés, suivant le siége de l’hydatide ; il tombe, a des convulsions ; il a quelquefois comme des accès d’épilepsie, mais le calme reparait, l’animal se relève ne présentant plus aucun symptôme de maladie ; enfin le vertige et le tournoiement reparaissent quelques instants après. La gestation semble avoir une certaine influence sur l’apparition des accès, elle les retarde.