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quement dans les combats qu’ils se livrent, ou bien aux commotions qu’ils éprouvent en bondissant ou en se heurtant les uns contre les autres dans leur jeune âge, alors que le crâne a, dit-il, un quart de ligne d’épaisseur, tandis qu’il en a trois chez les moutons de trois ans.

Gérike a partagé l’opinion de Lullin. Cet auteur n’avait pas remarqué que l’amincissement de l’os observé au dessus du cœnure est dû à l’hydatide et que les parties voisines sont aussi épaisses que chez les autres animaux du même âge. Il est facile de se convaincre de l’erreur de ces deux observateurs.

Si les animaux recevaient dans la région crânienne des coups assez forts pour perforer l’os, il se développerait assurément une inflammation, ou tout au moins une congestion cérébrale qui emporterait les blessés en peu de jours, au lieu de donner naissance à un être organisé vivant.

Voisin a émis une opinion se rapprochant beaucoup de celle de Lullin et Gérike. Pour lui le tournis serait dû à un engorgement séreux du cerveau ; il croyait que l’hydatide se développait aux dépens de cet engorgement, comme l’hydrocéphale des enfants.

Pour Valois la vésicule s’accroît aux dépens de la lymphe augmentée que l’hydatide attire au cerveau. Aussi, d’après lui, il n’y aurait que les jeunes animaux qui en seraient atteints parce que c’est à cet âge que la lymphe prédomine dans l’économie.

Barbançois admet la surabondance de la partie aqueuse de la lymphe des jeunes animaux comme cause de l’affection ; mais il se demande pourquoi cette surabondance fait développer les hydatides plutôt dans le cer-