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rable professeur M. Gourdon[1] : « Le cœnure forme avec le cysticerque et l’échinocoque, un groupe particulier d’entosoaires nommés cystiques constituant la famille des cestoïdes de Rudolphi et des acephalocystes de Laennec, dont on a fait pendant quelque temps une famille à part, mais que l’on s’accorde généralement aujourd’hui à ranger parmi les tænias ou cestoïdes à l’exemple de Linnée qui avait déjà posé le principe de cette analogie dans le nom donné par lui à l’hydatide du cerveau, nom que plus tard adopta Chabert, en appelant le cœnure tænia globuleux. Les cystiques, en effet, ont la tête exactement conformée comme les tænias ; ils n’en différent qu’en ce qu’ils ont le corps plus court et fixé sur une vésicule spéciale, portant un ou plusieurs individus qui représentent chacun, un tænia à un degré incomplet de développement. »

« Considéré isolément, le cœnure forme une espèce d’ampoule ovoïde constituée par une mince pellicule contenant un liquide transparent. Son volume est très variable ; presque microscopique au début, il peut dépasser le volume d’une orange. À la face interne de la vésicule, on remarque une foule de petits corpuscules blanchâtres, opaques, rangés en plusieurs groupes ; ce sont autant d’individus dont le nombre total peut s’élever à quelques centaines. Chacun de ces individus présente une tête obtuse et tétragonale, un cou plus petit que la tête, court et étroit, et un corps cylindrique contractile et ridé comme articulé sur la vésicule. La tête ainsi que celle des tænias, est munie de quatre suçoirs latéraux assez développés, et est terminée par une double couronne de crochets, divisés en grands et petits, et dont le nombre varie de vingt-cinq à trente-deux. »

  1. Éléments de Chirurgie tome II, page 657.