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Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/116

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licitations de l’intérêt, pas plus que le souci de la renommée, n’auraient de prise sur des caractères façonnés à une si haute école de ferveur et de recueillement.


À côté de cette grande tradition de musique sacrée maintenue par les offices de la chapelle pontificale, j’avais à faire aussi comme pensionnaire, une part à l’étude de la musique dramatique. Le répertoire du théâtre, à cette époque, était à peu près entièrement composé des opéras de Bellini, de Donizetti, de Mercadante, toutes œuvres qui, malgré les qualités propres et l’inspiration parfois personnelle de leurs auteurs, étaient, par l’ensemble des procédés, par leur coupe de convention, par certaines formes dégénérées en formules, autant de plantes enroulées autour de ce robuste tronc rossinien dont elles n’avaient ni la sève ni la majesté, mais qui semblait dis-