Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/361

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accompagne le défilé de la cour et des juges. Alors commence un grand et superbe ensemble : « Toi qui veilles sur l’Angleterre ! », après lequel Henri VIII s’adresse à l’assemblée synodale : « Vous tous qui m’écoutez, gens d’église et de loi ! » Catherine, très émue, pouvant à peine parler, s’avance vers le roi et le supplie d’avoir pitié d’elle. Ce morceau, dans lequel intervient le chœur, est d’un sentiment des plus vrais et des plus touchants. Devant le dédain cruel du roi pour la pauvre reine, Don Gomez se lève et déclare qu’il prend, comme Espagnol, la défense de celle dont il est le sujet. Henri VIII s’indigne et en appelle à son peuple, « les fils de la noble Angleterre », qui se proclament prêts à accepter les décrets du Ciel, décrets dont l’archevêque de Cantorbéry va être l’organe : « Nous déclarons nul et contraire aux lois l’hymen à nous soumis ! » Catherine se révolte, et,