Aller au contenu

Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/79

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

mère en pleura : de joie, d’abord, puis aussi de la pensée que ce triomphe, c’était la séparation prochaine, et une séparation de trois ans, dont deux passés à Rome et l’autre en Allemagne. Jamais nous ne nous étions quittés, et la fable des Deux Pigeons allait devenir sa pensée quotidienne.


Les artistes qui avaient remporté les autres grands prix la même année que moi étaient : pour la peinture, Hébert ; pour la sculpture, Gruyère ; pour l’architecture, Le Fuel ; pour la gravure en médailles, Vauthier, petit-fils de Galle.

À la fin d’octobre avait lieu la distribution solennelle des prix de Rome, séance publique annuelle, dans laquelle est exécutée la cantate du musicien lauréat. Mon frère, qui était architecte, avait fait, comme élève de Huyot, d’excellentes études à l’École des beaux-arts. Ne voulant pas