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Page:Gouraud - Dieu et patrie, paru dans La Croix, 1897.djvu/245

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examen, où sa parfaite connaissance de la langue allemande avait pesé beaucoup en sa faveur, de sorte que le brave garçon voyait devant lui une série de jours heureux, et il acceptait avec bonheur la garnison de Belfort qui lui était assignée.

Rosalie continuait à filer sa quenouille auprès du foyer de Lahoul, et Mme Carlet était retournée à Paris dans la communauté qui, deux fois déjà, lui avait donné asile.



TROISIÈME PARTIE

Mère et fils

CHAPITRE PREMIER


Cinq ans avaient passé depuis la guerre. La France se relevait rapidement ; elle se préparait silencieuse et digne. La jeune génération, élevée dans l’idée de revanche, croissait, vaillante.

Une fête superbe célébrait, au palais impérial de Berlin, l’anniversaire de la proclamation de l’empire. C’était splendide, plus brillant, plus chamarré d’uniformes que jamais :

« Connais-tu cette jolie personne ? demanda M. Freeman, député au Reichstag, à sa femme qui lui donnait le bras, en désignant la comtesse Hartfeld, qui entrait avec son mari.