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Page:Gouraud d’Ablancourt - Madame la Duchesse d’Alençon intime, 1911.djvu/18

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C’était la Charité, qui, répandant un baume
Sur les peines d’autrui couvertes de ses pleurs,
Au lieu de vains palais a choisi pour royaume
L’asile lamentable où geignent les douleurs ;

Et c’était la Vaillance, à mourir toujours prête,
L’héroïsme du chef dans un panique effroi,
Disant, lorsque chacun vers le salut se jette :
« Laissez, laissez passer les autres avant moi ! »

Lorsque tant de vertus portaient au ciel cette âme,
Vous, sainte Jeanne d’Arc, l’attendant sur le seuil.
Comme elle ayant subi l’épreuve de la flamme,
Au Paradis de Dieu vous lui fîtes accueil,

Et comme, dans un jour de triomphe suprême,
L’aïeul de son époux, par vos soins glorieux,
Jadis avait reçu le terrestre diadème,
Vous mites sur son front la couronne des cieux !

Charles de POMAIROLS.