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Page:Gouraud d’Ablancourt - Madame la Duchesse d’Alençon intime, 1911.djvu/45

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PREMIÈRE PARTIE 35 branche française. Le Prince Adalbert représentait le côté royal bavarois avec toute la famille ducale. Les nouveaux mariés vinrent habiter à Bushy-Park, mais le climat humide de l’Angleterre, le grand horizon plat traversé par la Tamise brumeuse convenait mal à la santé de la jeune Princesse habituée à respirer l’air balsamique des sapins. Peu après le deuil de la duchesse d’Aumale, arrivé à Twinkenham le 6 décembre, les docteurs conseillèrent à Monseigneur le Duc d’Alençon d’emmener sa femme en Sicile. Ils allèrent donc s’installer à Palerme, au Palais d’Orléans. « Palermo felice ! » pays de rêve enchanteur pour la jeune mère et son bébé âgé de cinq mois — la petite Princesse Louise, née au mois de juillet précédent. Le radieux soleil, la brise saline tamisée par les végétations parfumées, la joie de vivre dans un milieu où tout respire la gaîté, eurent une action des plus rapidement bienfaisante sur la nature de la Princesse. Eprise toujours de poésie, son imagination trouvait un aliment de plus hautes envolées au milieu de cette sérénité splen¬