Page:Gourdon - Les Pervenches, 1879.djvu/96

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La Chanson du Tonnelier.
A M. André Theuriet.

LA vigne embaume le coteau,
Déjà chante la caille ;
Près de mûrir, le vin nouveau
Dans la grappe travaille,
Et sous les voûtes du cellier,
Dès l’aurore, le tonnelier
Prépare la futaille.

Il courbe le cercle assoupli,
Et sur l’écorce noire,
A bien lier l’osier poli
Il met toute sa gloire ;
El l’on voit les copeaux voler,
Et dans l’air on entend siffler
Sa pesante doloire !