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LA BELGIQUE LITTÉRAIRE

ront ajouter quelque chose à notre conscience de la vie ; ce qui est un bien qu’il n’est plus possible de perdre ». Et le tout représente bien ce que Maeterlinck a voulu réaliser dans une partie de son théâtre.

Je dis une partie de son théâtre, parce que s’il est évident que l’Intruse, les Aveugles, Intérieur, répondent par leur simplicité extérieure à ce premier programme, plusieurs autres œuvres de la même période et surtout des périodes successives s’en éloignent beaucoup. C’est que tantôt il se laisse encore dominer par ses tendances réalistes, et tantôt il construit dans le pur domaine lyrique et chimérique. Ces deux manières sont contemporaines. Ce que nous connûmes de lui tout d’abord, montré sur la scène, ce fut l’œuvre du réaliste mystique,