tristes façades des maisons parisiennes ne pourrait pas, après vingt leçons, sculpter par hasard la Porte de l’Enfer ou le tombeau de Philippe Pot ?
Si on peut apprendre à écrire ? Il s’agit des éléments d’un métier, de ce qui s’enseigne aux peintres dans les académies : on peut apprendre cela ; on peut apprendre à écrire correctement à la manière neutre, comme on grava à la manière noire. On peut apprendre à écrire mal, c’est-à-dire proprement et de manière à mériter un prix de vertu littéraire. On peut apprendre à écrire très bien, ce qui est une autre façon d’écrire très mal. Qu’ils sont mélancoliques, ces livres qui sont très bien ; et puis, c’est tout.
III
M. Albalat a donc publié un manuel qui s’appelle : l’Art d’écrire
enseigné en vingt leçons. Paru en des temps plus anciens, ce manuel eût
certainement fait partie de la bibliothèque de M. Dumouchel, professeur
de littérature, qui l’eût recommandé à ses amis, Bouvard et Pécuchet :
« Alors ils se demandèrent en quoi consiste précisément le style, et,
grâce à des auteurs in-