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II
DERNIÈRE CONSÉQUENCE DE L’IDÉALISME
Quid videat nescit ; sed quod videt, uritur illo.
Ovide, Métam., III, 430.
INTRODUCTION
Ayant eu, ces derniers temps, quelques doutes sur la valeur, non point
philosophique, mais morale et sociale, de l’idéalisme, je ne pus, malgré
des méditations assidues, triompher de mes hésitations par la méthode
de la logique directe. Et bien au contraire ; poussée à son extrême,
la théorie idéaliste aboutissait, en mes déductions, pratiquement, au
néronisme ou au fakirisme, selon qu’elle évolue en des intelligences
actives ou en des intelligences passives ; socialement (comme je l’ai
noté antérieurement)[1], au despotisme ou à l’anarchie[2].