Page:Gourmont - Le IIme Livre des masques, 1898.djvu/226

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Cela finit par de durs reproches, qui ne manquent pas de grandeur :


Ah ! rien n’t’émeut, va, ouvr’ les bras,
Prends ton essor et n’reviens pas ;
T’es l’Étendard des sans courage,
T’es l’Albatros du grand Naufrage,
T’es l’Goëland du Malheur !


Ici, c’est l’idée de la résignation qui trouble le Pauvre ; comme tant d’autres, il la confond avec l’idée bouddhiste de non-activité. Cela n’a pas d’autre importance en un temps où l’on confond tout et où un cerveau capable d’associer et de dissocier logiquement les idées doit être considéré comme une production miraculeuse de la Nature. Passons. Finalement le Pauvre reconnaît qu’il a interpellé son lamentable reflet dans la glace d’un marchand de vins. La conclusion de la troisième partie est brutale, mais bien dans le ton de sincérité libertaire qui anime les Soliloques : Toi qui as jeté les hommes à genoux, maintenant remets-les debout,


Y faut secouer au cœur des Hommes
Le Dieu qui pionc’ dans chacun d’nous.


À la fin du livre intitulé Déception, il y a un morceau particulièrement curieux et qui n’est pas