Page:Gourmont - Le IIme Livre des masques, 1898.djvu/283

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quel, et rien qu’ainsi, sans s’inquiéter des modèles, des règles, de tout le pédantisme universitaire et cénaculaire, le droit de se mettre face à face avec la vie, avec la sensation, avec le rêve, avec l’idée, de créer sa phrase — et même, dans les limites du génie de la langue, sa syntaxe.

Ainsi, ils complétèrent l’œuvre de Victor Hugo qui se vantait justement d’avoir libéré les mots du dictionnaire ; ainsi ils achevèrent l’évolution du romantisme en fondant définitivement la liberté du style.