Page:Gourmont - Le IIme Livre des masques, 1898.djvu/56

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critique littéraire. On peut les relire ; cela mord à froid, comme l’eau seconde, et cela laisse parfois dans la blessure le sous-entendu d’un venin très spirituel. D’un mot il définit tel génie : « Les contes que l’on connaît, petits travaux de fleurs et plumes. » — En somme, juste assez d’écritures pour qu’on regrette ce qui est resté dans les limbes du possible ; mais si M. Fénéon s’imagine qu’il y a, en ce moment, trop d’écrivains, quelle erreur ! Il y en a si peu, qu’un seul de plus serait un renfort très appréciable. Surtout, il pourrait nous donner l’aide d’une critique sûre et semer, avec ironie, quelques vérités souriantes.

M. Fénéon a pris trop à cœur son état de fidèle de « l’église silencieuse » dont parle Goethe, et que, nous autres, nous fréquentons trop peu.