Page:Gourmont - Le IIme Livre des masques, 1898.djvu/65

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quand tous ces visages seront abolis il restera : que la prose française aura eu son Juvénal.

Il faut que tout le monde meure, y compris M. Bloy ; que des générations soient nées sans trouver dans leur berceau des tomes de Chaudesaignes ou de Dulaurier ; que notre temps soit devenu de la paisible histoire anecdotique : alors seulement on pourra glorifier sans réserves — et sans crainte d’avoir l’air d’un complice, par exemple de la Causerie sur quelques Charognes — des livres qui sont le miroir d’une âme violente, injuste, orgueilleuse — et peut-être ingénue.