Page:Gourmont - Le Livre des masques, 1921.djvu/231

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STUART MERRILL


La logique d’un amateur de littérature est blessée s’il découvre que ses admirations ne concordent pas avec celles du public, mais il n’est pas surpris, il sait qu’il y a des élus de la dernière heure. L’attitude du public est moins bénigne lorsqu’on l’entretient du désaccord qui s’observe entre lui, public, maître obscur des gloires, et l’opinion du petit nombre oligarchique : habitué à accoupler ces deux idées, renommée et talent, il montre de la répugnance à les disjoindre ; il n’admet pas, car il a un sens secret de la justice ou de la logique, qu’un auteur illustre ne le soit que par hasard, ou qu’un auteur obscur mérite la lumière. Il y a là