Page:Gourmont - Lettres à Sixtine, 1921.djvu/148

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que j’étais féminin, sensitivement. Au fait, je suis peut-être une âme tendre !

Quels bavardages j’envoie à mon amie ! Mais je sais qu’elle m’écoute, et si la tête ne me bourdonnait pas un peu, je serais capable de remplir encore un carré de papier.

Pour envoyer le plus mince soupçon d’échantillon, il faudrait avoir sous la main de ces rayures et je n’en ai pas encore. Je tâcherai de circonvenir ma mère qui en a dans un coin, mais sous quel prétexte ? S’il faut en faire faire, ce n’est plus cela ; j’espère en trouver à Coutances. Pour la robe, la Gr. M… est malade et ce sera peut-être difficile. Voilà des déceptions. Le reste va tout seul, encore que les cuillers ont manqué rester en route ; enfin, il est convenu qu’on me fera cet avancement d’hoirie.

Il faudrait dépoétiser le parfum de la petite feuille pour dire son nom. J’en sème dans les pages,