Page:Gourmont - Lettres à Sixtine, 1921.djvu/172

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ironique : « Ah ! tu m’aimes ! Eh bien, aime ! »

Pourquoi me torture-t-elle ainsi ? Non, elle me fait vraiment trop souffrir, mon orgueil va reprendre le dessus. C’est la dernière plainte ; on ne me raillera plus.

C’est moi que l’on piétine ; cela souffre toujours, cela ne crie plus.

Je me roidis ; on ne broira qu’un morceau de marbre.

Ah ! tu me railles d’avoir fait de toi ma vie. C’est fini, tu ne sauras plus ni ce que je pense, ni ce que je sens ; j’ai mis un sceau sur mes lèvres.

Quel retour, quelle nuit à passer, — et quelle arrivée !

Je serai là, elle n’a qu’un pas à faire et elle ne le fera pas.

Faut-il donc que ce retour soit pire que le départ !