cabinets particuliers, tout ce qui n’est pas la vertu.
Il faut, pour qu’un romancier évite ce qualificatif infamant d’immoraliste, qu’il sache montrer les inconvénients et les laideurs du vice. On ne lui permettra que quelques piquantes hardiesses, enveloppées de poésie, c’est-à-dire de crépuscules et de chants d’oiseaux.
La seule excuse de M. Ledrain serait de n’avoir pas lu l’auteur de Zarathoustra et de ne s’en être rapporté qu’à l’opinion des autres. S’il avait seulement feuilleté les Pages choisies, il aurait vu que l’immoralisme était quelque chose de plus complexe que l’immoralité. Il aurait vu aussi que Nietzsche n’est pas un anarchiste, mais un conservateur, comme lui, sceptique de toute idée de progrès. Ne commande-t-il pas de respecter les hiérarchies établies, de vaincre ses instincts et ses passions pour s’adapter aux mœurs et aux