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Page:Gourmont - Promenades littéraires, sér1, 1922.djvu/133

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atténuée. La vie est considérée plutôt avec mélancolie qu’avec horreur, ce qui devient acceptable. Tout à la fin du volume, on lit ceci : « Y a-t-il rien qui vaille la noblesse d’âme ? C’est vraiment la fleur de la vie humaine. » Quoi, philosophe pessimiste, vous admettez qu’il y a de nobles âmes ? Quelle contradiction ! Le monde n’est donc plus absolument mauvais ? Dernier trait du pessimiste : après avoir chassé le soleil, il le rappelle pour se donner de l’ombre.

1903.