en sourdine le Nietzsche superficiel, tel qu’on devait nous le présenter d’abord avec peur.
Shelley, au même moment, passa inaperçu. Un peu plus tard, Sainte-Beuve s’inquiéta des lakistes, imita Wordswoth. Depuis cela, aucun des grands poètes anglais n’a eu beaucoup d’influence en France, ni Swinburne, ni Browning, ni Tennyson. Ils ont été connus de quelques lettrés, mais sans pénétrer comme Byron dans la culture générale. Ils n’ont même été traduits que très fragmentairement. Vers 1880, Shelley, qui avait attendu si longtemps, fut découvert un beau jour. Il trouva quelque faveur, on essaya de le franciser, ainsi que Rossetti, et certains poètes symbolistes trouvèrent là des inspirations. La Demoiselle élue excitait beaucoup, il y a dix ans, les jeunes imaginations. Bien plus sensible, grâce à Baudelaire, puis à Mallarmé, fut l’influence d’Egar Poe ; elle est même toujours vivante : ses œuvres font partie de la littérature française. On traduisit également, vers 1883, quelques poèmes de Walt Whitman, dont la libre rythmique ne fut pas sans influence sur le mouvement symboliste et la création du vers libre.
Mais la popularité est surtout allée, au siècle dernier, vers les romanciers. Ici les explications sont